Trois ans déjà... Papa, tu me manques...
Trois ans déjà... Papa, tu me manques...
La vie est un équilibre. On tend à l'oublier alors qu'on vit, insouciant, chaque jour après l'autre. On mange, on boit, on dort et on croit qu'on se réveillera toujours le lendemain, qu'on sortira toujours revigoré d'un bon repas et de quelques heures de repos. Les plaies ne peuvent que guérir, la douleur s'estomper avec le temps, et, même quand les blessures cicatrisent moins vite, quand la douleur s'atténue le jour pour revenir dans toute son intensité la nuit, quand le sommeil n'est plus réparateur, on croit encore que, le lendemain, tout aura repris son équilibre et qu'on pourra continuer à vivre comme d'habitude. Mais, à un certain moment, le délicat équilibre s'est rompu, et, on peut bien faire tous les efforts du monde, on entame la lente chute, la transformation de l'organisme qui s'entretient seul en celui qui lutte bec et ongles pour demeurer ce qu'il était naguère.
(Extrait de La Citadelle des ombres – La secte maudite, de Robin Hobb)
Nous vivons vraiment dans une société redevenue pudibonde et hypocrite…
Hier, samedi 1er févier 2014, j’ai regardé une émission que j’aime bien sur M6, Un Trésor dans votre maison.
Des gens font évaluer par un spécialiste des objets qu’ils comptent vendre, puis ces objets sont mis en vente aux enchères.
Hier donc, un collectionneur de bandes dessinées mettait sa collection en vente. Albums, mais aussi planches originales, dessins, etc.
Un certain dessin de grande valeur montrait une femme à moitié dénudée. Eh bien, croyez-moi ou non, les seins et le bout de haut de fesses de la dame dessinée étaient floutés !
Déjà, je m’insurge. Bande d’hypocrites, plus d’autres noms d’oiseaux, société rétrograde, mais où va-t-on.
Cette émission, précisons-le, est diffusée en fin d’après-midi du samedi, une heure de grande écoute donc, et tout public. Floutons les seins…
À la fin de l’émission, page de publicité. Et que vois-je ?
Cette publicité, campagne nationale contre l’éjaculation précoce ! | |
Là j’ai hurlé de rire, trop d’hypocrisie et d’incohérence, c’est trop !
J’imagine le môme. Pendant l’émission : « Maman, pourquoi la dame du dessin elle est toute floue ? »
Une demi-heure plus tard : « Papa, c’est quoi, la jaculation pricox ? »
En 2014, la comédie musicale Hair serait censurée !
Civilisation décadente…
J’ai la haine.
Arthrose. Statut de handicapée à 79 %. Impossible de marcher longtemps, sauf en fauteuil roulant.
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Sylvain, Garance et moi attendions. Franchement, dès le deuxième hurlement, si j’avais été seule, je serais entrée en trombe dans le cabinet d’examen.
Elle nous a raconté ce qu’il s’était passé. | Serment d’Hypocrate
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Quatre fois ! quatre fois ils l’ont torturée, certes en s’excusant poliment, alors que dès le départ Laureline a dit au toubib : «Ma rotule est là. Et ce connard a piqué dans la rotule! C'est là que j'avais entendu le cri! Ça saignait tant qu’ils ont dû mettre un pansement…
Sylvain avait négocié avec ce toubib-là qu’elle aille ensuite aux urgences se faire faire une injection d’antalgique… eh bien, au final, le toubib nous a annoncé, un peu gêné, qu’aux urgences on lui avait répondu qu’il ne s’agissait pas d’une urgence pour eux… |
(Je retrouve des choses dans mon ordi! Allez hop, je vous livre celle-ci.)
Avant on avait les nobles.
Aujourd’hui, on a les Énarques.
Ou assimilés.
On ne va pas chipoter.
Je m’explique.
Tous nos grands fonctionnaires, là. Ceusses qui veulent notre bonheur à force d’études coûteuses pour se rendre compte, oh, de bagatelles…
Juste pour exemple :
- Ils réalisent (après moult études, à chaque fois c’est pareil) qu’il existe des gens qui fuient les grandes villes et leur banlieue pour s’installer en campagne ; qui ne regrettent pas la demi-heure supplémentaire pour aller au travail. Ils la regrettent d’autant moins que, de toutes manières, dans leur banlieue, c’était le zachélème ou rien, vu le prix du terrain. Zont trouvé un nom, ces génies : les rurbains. RURBAINS. Ruhurbeins. RUREBINS. Ces gens-là ont le sens de l’élégance de vocabulaire.
- Ils décrètent (surtout les « écologistes » : ceux-là, à l’étiquette vert printemps, engouffrés là car il y avait une chance de se hisser plus haut au pouvoir. Ceux-là même qui font du vélo à Paris pour bien s’inhaler du CO2, pas foutus de différencier une trompette de la mort d’une morille, pas foutus de mettre leurs épluchures de patates dans le compost au fond du jardin [épluchent-ils leurs légumes, même ?], ceux-là qui louent [du verbe « louer » = « faire des louanges »] les voiturettes électriques, ignorant, bœufs qu’ils sont, que l’électricité n’est pas une énergie « propre » [c’est propre une centrale nucléaire ?] [à propos de bœuf, savent-ils la différence avec le taureau ?), ils décrètent donc qu’on va augmenter le prix de l’essence et du gazoil, comme ça on sera bien obligés de prendre les transports en commun. Et le pauvre péquenaud importé (cf le gonzier du dessus qui a échappé à des loyers impossibles), lassé d’attendre le bus qui l’emmènerait au travail, faire ses courses, ses enfants au cours de judo, de foot, ou de danse, vla qu’il paie, qu’il paie encore plus, parce que, figurez-vous, de bus, il n’y a point. Et, once again, il paie pour le parking où il laisse sa voiture quand il a trouvé –enfin!– un train qui l’emmène travailler à la ville.
- Ils réalisent depuis peu qu’il existe des gens qui ne sont pas considérés comme chômeurs, et pour cause, on les a virés des listes pour mille raisons, qui ne touchent pas le RMI car leur conjoint a le malheur de toucher une petite paie, ce veinard de smicard tout de même ! … et que ces braves gens-là, ça se trouve, n’ont pas de quoi faire bouffer leurs gosses, mais pas assez miséreux pour que les mannes diverses des aides à tout ce qu’on veut leur rendent la vie gratuite. Ah ! on va s’intéresser à la «fracture sociale » ! Mais c’est plus une fracture, mon pauvre gars, c’est un gouffre, un cauchemar, un argument de suicide !
Bref, ces élucubrateurs de lois, que je qualifierais volontiers de branleurs de bulbe rachidien, si tant est qu’il fonctionne normalement chez eux, me font singulièrement penser à Marie-Antoinette. Feue la veuve de feu Louis XVI. Souvenez-vous : quand on lui a dit que le peuple manquait de pain, elle s’est exclamée, quelle naïve tout de même : « Mais pourquoi ne mangent-ils pas des brioches ? »
Ben on en est là, mes amis.
Demain, les Énarques et consorts vont nous faire à grands frais une étude marketing, plus une campagne publicitaire, sur les bienfaits de la brioche, faute de pain.
De toutes manières, les gonziers non érémistes mais sans un ne payant pas d’impôts, c’est pas eux qui paient ces conneries, hein?
Nous vla partis sur une maousse campagne de promotion : « Mangez de la brioche ! »
… Pas pire que « Prenez le bus », non ?
Catherine Rousseau le 01/07/2004
Moi, je me la mets en boucle...
So close no matter how far
Couldn't be much more from the heart
Forever trusting who we are
And nothing else matters
Never opened myself this way
Life is ours, we live it our way
All these words I don't just say
And nothing else matters
Trust I seek and I find in you
Every day for us something new
Open mind for a different view
And nothing else matters
Never cared for what they do
Never cared for what they know
But I know
So close no matter how far
Couldn't be much more from the heart
Forever trusting who we are
And nothing else matters
Never cared for what they do
Never cared for what they know
But I know
Never opened myself this way
Life is ours, we live it our way
All these words I don't just say
And nothing else matters
Trust I seek and I find in you
Every day for us something new
Open mind for a different view
And nothing else matters
Never cared for what they say
Never cared for games they play
Never cared for what they do
Never cared for what they know
But I know
So close no matter how far
Couldn't be much more from the heart
Forever trusting who we are
And nothing else matters
Et je me suis prise au jeu de la traduire:
Si près, peu importe la distance
Ça ne pourrait pas être plus loin du cœur
Nous demandant qui nous sommes à tout jamais
Et rien d’autre n’importe
Je ne me suis jamais ouvert de cette manière
La vie est la nôtre, nous la vivons de notre manière
Tous ces mots que simplement je ne dis pas
Et rien d’autre n’importe
J’essaie de chercher et je t’ai trouvée
Chaque jour nous offre quelque chose de nouveau
Ouverture d’esprit pour une vue différente
Et rien d’autre n’importe
Je ne me suis jamais soucié de ce qu’ils font
Je ne me suis jamais soucié de ce qu’ils savent
Mais je sais
Si près, peu importe la distance
Ça ne pourrait pas être plus loin du cœur
Nous demandant qui nous sommes à tout jamais
Et rien d’autre n’importe
Je ne me suis jamais soucié de ce qu’ils font
Je ne me suis jamais soucié de ce qu’ils savent
Mais je sais
Je ne me suis jamais ouvert de cette manière
La vie est la nôtre, nous la vivons de notre manière
Tous ces mots que simplement je ne dis pas
Et rien d’autre n’importe
J’essaie de chercher et je t’ai trouvée
Chaque jour nous offre quelque chose de nouveau
Ouverture d’esprit pour une vue différente
Et rien d’autre n’importe
Je ne me suis jamais soucié de ce qu’ils disent
Je ne me suis jamais soucié des jeux qu’ils jouent
Je ne me suis jamais soucié de ce qu’ils font
Je ne me suis jamais soucié de ce qu’ils savent
Mais je sais
Si près, peu importe la distance
Ça ne pourrait pas être plus loin du cœur
Nous demandant qui nous sommes à tout jamais
Et rien d’autre n’importe
Dictionnaire de poche de la langue française
1833
P. Pourrat Frères - Éditeurs - Paris
La connaissance de la langue, premier but de l’éducation, est néanmoins le mérite le plus rare. La société abonde en esprits fins, en causeurs faciles et spirituels; mais on y compte les hommes qui s’énoncent correctement, qui sont familiers avec le mot propre, qui ne sacrifient point la grammaire à l’éclat d’un brillant solécisme. Cette irrégularité du langage est communément le fruit de l’ignorance; car, si quelques hommes singuliers dédaignent la correction, le plus grand nombre s’en écarte parce qu’il ne l’a point apprise. Combien d’écrivains n’ont jamais ouvert les éléments de la grammaire !